Au couchant
Un souffle, léger, transperce l’assommante chaleur ;
Le soleil, au zénith de mai, brille de mille feux ;
Les bougainvilliers sont un arc-en-ciel de couleurs ;
Et là, à mes pieds, un chat s’endort, bienheureux.
Je vois sur les murs « saumon », un lézard qui s’échappe ;
Et juste derrière, un fier oranger aux fruits bien mûrs ;
Soudain mon chat bondit et, si vite, rattrape
Le petit animal qui se faufilait dans une fissure.
Assise à cette table d’acier et carrelage en mosaïque ;
Je sens les odeurs des repas en préparation.
Les épices dansent dans des plats féeriques ;
Et j’attends là, avec impatience, la dégustation.
Voici le décor en quelques lignes amoureuses ;
Du sol sur lequel chaque année, je pose mes bagages.
Marrakech l’insouciante, la merveilleuse ;
Dans tes bras je respire, le temps d’un voyage.
Bercée par le chant des oiseaux d’Agadir ;
Au bord de la mer ou dans une kasbah berbère ;
J’écris ce qu’un pays si riche de cœur peut offrir ;
A celui qui le visite et respecte sa Terre.
2011